Le marketing mobile est mort, vive le marketing… du mobinaute!

Observons une minute de silence en l’honneur du marketing mobile qui nous a quitté après quelques années de bons et loyaux services. Au même titre que le marketing digital va disparaître, le m-marketing n’a pas survécu à ses heures de gloire… au profit de la fonction marketing globale. Je vous invite à lire dans mes pensées 🙂 .

Rappelons que le client doit être au centre de la stratégie marketing et non le marketing mobile ou quelconque canal de branding, d’acquisition ou de fidélisation, car ils ne sont que des moyens et non une fin en soi. Or ce client tel qu’on l’a connu jadis a muté en une nouvelle « espèce dominante » appelé mobinaute, ou encore tablonaute ou smartphonaute. Ce phénomène va s’amplifier avec la montée en puissance des phablettes (produits hybriques à mi-chemin de ces deux premiers terminaux mobiles) et de l’arrivée des constructeurs asiatiques (type Xiaomi) high tech low cost sur le marché mondial tel qu’on peut déjà l’observer dans le top 10 des ventes de smarphones.

Il suffit de consulter cette infographie très riche sur les chiffres clés du marketing mobile en France en 2014, réalisée par Azetone pour s’en convaincre :

  1. Les prévisions de ventes de terminaux mobiles s’élève à plus de 25 millions d’unités
  2. Le taux de pénétration des mobinautes est de 50%, avec des profils démographiques de tous les âges et toutes les catégories sociales.
  3. 30% des foyers sont équipés en tablettes (terminal particulièrement partagé au sein du domicile, contrairement au smartphone)
  4. Le temps passé par média mobile a augmenté de +56% en 1 an, générant une hausse du trafic de +16% (plus particulièrement sur Apps versus web mobile)
  5. 57% des mobinautes ont déjà acheté sur mobile

les chiffres clés du marketing mobile en France en 2014, réalisée par Azetone

Bien que les chiffres du m-commerce grimpent et que les dispositifs de m-payement vont se multiplier, Il est vrai que de nombreuses personnes refuseront toujours d’acheter depuis un smartphone (pour des tas de raisons) ou sont tout simplement équipées de feature phone « à jamais ». Pour autant, l’achat depuis un mobile n’est pas non plus une fin en soi mais le mobile constitue néanmoins le point de contact le plus pertinent et le plus privilégié, tant il est le plus intime et le plus personnel de tous, pour faire découvrir la marque, ses produits ou encore fidéliser sa clientèle.

A ce titre, je considère plus que jamais que le mobile est le média du dernier (kilo)mètre, car du domicile jusqu’au point de vente (à l’aller comme au retour après l’acte d’achat), il existe de nombreux points de contacts possibles à travers ce média. Mais évidemment, il ne fonctionne pas seul et c’est en ça que le marketing mobile est mort, en tant que discipline « seule dans son coin » :

  •  Il y a de nombreux dispositifs mobile to mobile qui se sont démocratisées (la pub, le m-crm, retargeting, push notification, géolocalisation, Passbook…), qui profitent de meilleurs taux de conversion que les dispositifs cross-média, MAIS le mobinaute résonne multi-écrans, fonctionne en mode omni-canal et s’appuie sur tous les dispositifs d’une marque, souvent le plus accessible sur le moment présent pour préparer son acte d’achat, consommer son produit et partager son expérience en temps réel.
  • Il y a en complément cette faculté de faire converger les médias offline (l’affichage par exemple par l’intermédiaire de code 2D) en expérience online (avec des dispositifs enrichis type vidéo, interaction de tous types ou réalité augmentée) par le biais du terminal mobile en guise de train d’union, que ce soit dans le cade du Drive to store ou encore in-store marketing.
  • Alors du côté des annonceurs, on doit assurément décloisonner les fonctions types marketing par ci ou marketing par-là, sous-entendu le marketing mobile en brique de plus parmi un ensemble de disciplines digitales, ou encore la queue de budget pour tester pour s’en convaincre… pour véritablement intégrer le mobile tel un rouage dans la chaine de valeur du marketing globale parmi tous les dispositifs possibles et placer l’utilisateur au centre de la réflexion.
  • Plus encore, l’approche mobile ne doit pas être un duplicata du web mais une réflexion de fond pour capitaliser sur la connaissance des comportements et contextes d’utilisation du client pour in-fine ouvrir le dialogue le plus personnalisé qu’il nous a jamais été permis auparavant. Or l’infographie révèle bien les manques de personnalisation ainsi que l’importance du marketing basé sur les données.

Je vous invite à tester ma matrice décisionnelle pour intégrer définitivement le mobile à tous les leviers du marketing.

Matrice Décisionnelle : Leviers de Convergence

Besoin d’aide, contactez-moi !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *